Sur la côte caraïbe
Voilà un mois que de cyclistes nous sommes passé à l'état de piétons, et la vérité c'est que le voyage à vélo nous manque, mais on ne perd rien pour attendre!
Nous avons passé une douzaine de jour à Cancun, et comme on dit en Suisse, on a été déçu en bien.
Notre petite maison à Cancun dans un quartier tranquille et sympa.
Cancun est une ville à deux visages.
Il y a la zone hotelière qui s'étend sur une étroite bande de terre sur près d'une vingtaine de kilomètres. Impossible d'y échapper si on veut se baigner puisque les plages sont là.
Et les plages libres d'accès sont rares, donc mieux vaut se renseigner avant sous peine de marcher des kilomètres au soleil! Nous on s'y déplace en vélo, ce qui est bien pratique.
Dans la zone hôtelière, dans une rue qui ressemble plus à Las Vegas qu'autre chose. Ici tout se paie en dollars (mais nous n'y dépenserons ni un pesos ni un cent, même pour être pris en photo avec Spiderman)
Et puis il y a la partie centrale de la ville de Cancun dans laquelle on se sent au Mexique et qui a son charme. En tout cas on s'y est plu.
Ici le Parque de las Palapas, une place avec plein de petites échoppes de nourriture avec les plats mexicains qu'on adore.
Le moment le plus fort de notre séjour sera notre initiation en famille à la plongée avec Fernando ! D’abord en piscine et puis en mer, quelle chance ! En principe les plongées en mer ne se font pas avant 10 ans. Mais les filles, depuis qu'on est parti en voyage, ont passé tellement de temps dans l'eau qu'elles y sont maintenant hyper à l'aise.
Là c'est le moment où notre moniteur enfonce la tête de ma fille sous l'eau et où Marc hésite à sauter à l'eau pour la repêcher.
Sur les consignes de Fernando, elles sont restées accrochées à son gilet comme deux petits poissons pilotes et elles n'ont pas raté une miette du spectacle.
Merci Fernando, c'était fantastique!
C'est parti pour la vie de touristes sur la côte des Caraïbes, un peu comme des vacances dans le voyage!
Grâce à Fernando, nous avons pu laisser les vélos chez Pathy, une amie dentiste à lui qui avait de la place pour nos engins dans un coin de l’appartement où se trouve son cabinet.
Quelques jours plus tard nous avons pris le bus pour Bacalar, à six heures de là, tout au sud presque à la frontière avec le Belize. Nous y avons eu chaud. Pour pouvoir dormir, nous réglons la climatisation sur 28°C.
Des petits-déjeuners qui ont un air de vacances...
Bacalar est une petite ville située au bord d’une lagune qui constitue son principal attrait. Malgré tout nous regrettons que le rivage soit aussi peu accessible.
On peut se baigner à deux endroits différents depuis des pontons, l’un des deux sites étant payant. La lagune n’arbore pas la couleur turquoise qu’on lui voit habituellement sur les photos. Il semblerait qu’une déforestation un peu excessive en 2020 soit à l’origine de la modification de la couleur de la lagune, les eaux de pluie ayant charrié une grande quantité de sédiments. Et on imagine du coup les dégâts sur les sols...
Mais nous profitons malgré tout de la lagune ! Un après-midi nous partons en balade avec Miguel à bord du Colibri, un tout mignon petit voilier rouge.
Il nous emmène un peu plus au sud et cette fois ci c’est dans une eau totalement limpide et turquoise que nous nous baignons, la couleur est presque irréelle !
Nous profitons aussi du spectacle qu’offre le début de la période de nidification des cigognes, elles occupent déjà une île par dizaines.
Et un matin, nous mettons le réveil avant l’aube. Nous filons sur la lagune en kayaks pour admirer le lever du soleil. Le ciel est malheureusement couvert et nous n’avons pas droit au spectacle de l’astre du jour à l’aube, mais la lumière est magnifique, la lagune est calme, et nous sommes seuls ! C’est un moment suspendu dans le temps ! Nous empruntons le canal des pirates. Il y a un peu de courant, il faut bien ramer pour rebrousser chemin !
La nourriture, presque toujours colorée et savoureuse. Le mole (sauce à base de cacao) en l'occurrence sera quand même un peu trop relevé pour mon pauvre palais suisse ce jour-là.
J'ai hésité avec celle où elles tirent la langue...
Visite du Fort San Felipe construit au 18ème siècle pour faire face aux attaques pirates. Il y a à l’intérieur de jolies maquettes de bateaux de pirate et toute une théorie sur la différence entre pirates, corsaires, flibustiers et boucaniers.
Et puis nous filons sur Tulum, où nous avons passé neuf jours. L’ambiance est bien différente. Tulum est une ville cosmopolite, les touristes sont parfois presque nus dans la rue (certaines filles se promènent en bikinis dont le bas n’est qu’un string…). Les pharmacies vendent sans complexe et à grands renforts de publicités des anabolisants et des hormones de croissance.
Nous logeons dans un petit hôtel familial très sympa avec mini piscine sur le toit dont les filles usent et abusent. Au programme, visites de cenotes, virée à la plage, visite des fameuses ruines qui dominent la mer.
Les mexicains sont des inconditionnels et des as du street art. Ceci n'en est qu'un ridicule échantillon.
Une des rares cenotes entièrement à ciel ouvert que nous ayons visité. Le piège c'est évidemment le soleil. Au zénith à midi. Nous croisons d'ailleurs de nombreux touristes couleur écrevisse. On s'applique à ne pas les imiter.
Je me suis offert une plongée dans une cenote. Cette photo n'est pas de moi. C'est une mise en scène installée sur la ligne dite "ligne de la Barbie" qui relie deux cenotes via un passage souterrain. Si on exclut la sortie avec Fernando mon expérience de plongée est quasiment inexistante et mon certificat Padi d'il y a 25 ans est un vieux souvenir, j'ai même égaré ma carte. Je suis donc bien contente que Roman, mon guide, ne se formalise pas et accepte de m'emmener; mais avant la plongée je n'en mène pas large et je me demande si c'est vraiment une bonne idée! On va être sous terre? Et si mon masque se rempli d'eau? Et si je n'arrive pas à monter où à descendre correctement? Nous sommes deux clients, l'autre est un plongeur aguerri alors il ferme la marche. Ca c'est finalement très bien passé. Ce sera une expérience complètement incroyable pour moi. Torche à la main, on évolue entre stalactites et stalagmites dans un décor fou. Je ne suis pas prête d'oublier cette expérience.
Nous partons une journée en excursion avec Marie, une bretonne exilée au Mexique, à la découverte de la réserve de Sian Ka’an. C'est une réserve très riche de part la variété de ses écosystèmes: forêt tropicale, marais, mangroves, lagune, barrière de corail. Nous y verrons des lamantins, des crocodiles, des oiseaux multicolores, des serpents, des tortues. On se régale.
On se laisse porter par le courant dans ce canal à l'eau limpide, au milieu des palétuviers. Rassure-nous Marie, il n'y a pas de crocos ici?
Et puis on part en balade dans la forêt. Interdiction de toucher aux arbres parce que parmi eux se cache le Chechen, un arbre difficilement reconnaissable et dont le contact avec la sève provoque de douloureuses plaies qui noircissent et mettent des semaines à guérir.
On grimpe en haut d'une tour un peu branlante...
... pour admirer la forêt d'en haut! La canopée reste à une hauteur assez modeste (je ne me souviens plus de la valeur!) parce que le sol calcaire ne permet pas une croissance plus importante des arbres.
Et on visite le site maya de Muyil. Avec une architecture qui ressemble plus à la ville de Tikal au Guatemala, avec cette construction élancée vers le ciel.
Le ficus étrangleur à l'oeuvre. Mais il a intérêt à ne pas tuer sa victime trop vite parce que sinon il n'est pas assez solide pour survivre. Tout le jeu d'équilibrisme du parasite.
Retour à la faune humaine, sur la plage de Tulum, ambiance garantie.
Le site archéologique de Tulum qui domine la mer...
... et ses habitants qui semblent s'accomoder plutôt bien de la présence des visiteurs.
Une photo qui résume un peu notre existence en ce moment: nous avons chaud, chaud, chaud. Je veux un névé!
Nous sommes actuellement à Playa del Carmen, notre ultime étape avant le retour à Cancun.
Notre étape mexicaine, après plus de cinq mois, s'achève bientôt. La prochaine et dernière étape sera européenne mais les contours restent encore très flous!!! On vous en reparle... dans moins d'un mois j'espère!
Bises à tous