Bonjour Yucatán!
Nous voilà sous le soleil du Yucatán, nous avons changé d’ambiance ! Il fait carrément chaud, et le paysage est plat. Les routes sont rectilignes, ce qui peut être un peu monotone. A l’exception de la toute dernière étape où nous avons emprunté une route secondaire qui serpentait dans les collines et ça nous a fait vraiment du bien !
Fin janvier, nous avons passé cinq jours dans l’appartement de Paco et Ale à Coatzacoalcos. Ces deux là sont véritablement adorables, un immense merci à eux pour leur hospitalité!
Nous quittons l'état de Veracruz en bus direction Ciudad del Carmen. C’est Arturo et Milton de Enlace Bikers qui nous emmène en voiture à la gare des bus. C’est incroyable comme on a été choyés par cette équipe…
Pour une fois, le chargement des vélos est hyper facile, nous avons toute la soute pour nous.
Nous traversons donc le Tabasco à toute vitesse.
Nous constatons l’ampleur des inondations qui ont eu lieu en décembre dans cette région. Plein de terrains sont encore sous l’eau et souvent vaches et chevaux pataugent dans l’eau à mi-pattes. Après les conséquences du COVID, c’est une catastrophe pour cette région.
Après six heures de route nous arrivons à Ciudad del Carmen, nous sommes dans l'état de Campeche. La ville occupe l’extrémité d’une île toute en longueur. Le malecón (nom donné au Mexique à la rade qui permet de se balader en bord de mer) et la Playa Norte sont les seules parties vraiment dignes d’intérêt dans cette ville.
Une petite épicerie mexicaine typique. Oups, il y a un petit anachronisme parce qu'on était alors encore à Veracruz.
Il y a de moins en moins de coccinelles, mais certaines sont méchamment tunées...
Les cocotiers sont des drôles d'herbes! Eh non ça ne sont pas des arbres au sens botanique, mais bien des herbes, même s'ils peuvent atteindre des hauteurs vertigineuses (c'est plutôt une version naine sur la photo!). Un cocotier commence à produire des fruits aux alentours de 7 ans et il peut vivre des dizaines d'années, fournissant chaque année entre 50 et 150 noix de coco. On a même réussi à en ouvrir au couteau suisse, mais c'est nettement moins efficace que la machette locale!
Quand au bananier, chaque pied ne fournit qu'un seul régime de banane et ensuite il faut le couper pour replanter.
Playa Norte. Immense, presque déserte, et pleine de petites mouches qui piquent! (Y aurait-il un lien entre les deux dernières informations?)
Il y a plein d'iguanes et les filles ont drôlement l'oeil pour les repérer!
Au coin de la rue où nous logions.
En quittant Ciudad del Carmen, nous roulons pendant près de deux jours sur une sorte de digue naturelle avec à gauche l’océan Atlantique et à droite une immense lagune.
Mmmmh, petit repas de manos de cangrejo, délicieux mais plutôt fastidieux à manger!
L'incroyable pont qui mène à Isla Aguada... Comme un nouveau pont a été construit nous avons l'ancien pont pour nous tout seuls, quel luxe!!!
Nous faisons halte deux nuits à Isla Aguada et plantons la tante dans un camping – cabana, à deux pas d’une plage magnifique. Nous y faisons la connaissance de Claudie et Jean-Sébastien, deux amis québécois qui ont loué un minibus à une famille mexicaine et qui font le tour du Yucatan durant trois semaines. C’est un plaisir de passer la soirée avec eux, les gens comme ça sont inspirants !
Le tout grand moment à Isla Aguada, c’est la sortie en bateau avec Manuel pour aller voir les dauphins, qui sont au rendez-vous ! Nous n'avons évidemment aucune photo digne d'être montrée mais ce moment magique va rester gravé dans nos mémoires. Les filles (et nous !) étaient aux anges !
Il nous emmène ensuite visiter une île aux oiseaux pleine de frégates, de pélicans, de mouettes et d’aigrettes blanches et grises.
Petite halte sur un haut-fond au large.
Puis nous luttons contre le vent de face pour parcourir les 42 kilomètres qui nous mèneront à Sabancuy, nous nous consolons parce que le vent nous rafraîchit. Mais c’est un peu monotone. Et nous continuons notre bonhomme de chemin le long de cet océan aux couleurs magiques. Et nous nous émerveillons toujours autant devant ces patrouilles de pélicans qui nous survolent. Ces oiseaux ont un capital sympathie incroyable !
Petite halte pique-nique, on quitte la route et on cherche un joli coin!
Et c'est le bonheur des filles puisque la plage est couverte de coquillages...
Y'a rien à faire, le Mexique est photogénique. Et il faut lutter tous les jours pour ne pas amasser trop de photos, sans quoi nous serons forcé de prendre une seconde année sabbatique pour les trier!
Ici c'est la région des panuchos, genre de tacos frits dans l'huile et recouverts de plein de bonnes choses. Mais un peu comme toute la nourriture dans le coin, c'est hyper gras!
Des grandes lignes droites, et l'océan sur notre gauche que j'ai de la peine à quitter des yeux tellement ce bleu est hypnotisant...
Alors cette fois ci pour la pause pique-nique ce sera beaucoup moins glamour... Il y a bien une plage déserte de l'autre côté de la route mais en plein cagnard on est forcé de renoncer...
A Playa Xen, dans un cadre de cartes postales, nous servons de souper aux hordes de moustiques à la tombée du jour. La seule option sera le repli dans la tente pour une bonne partie de cartes!
Les pélicans attendent leur part.... Sur ces petits bateaux de pêche, les pêcheurs sortent parfois plusieurs jours (juqu'à une semaine!) en mer, c'est difficile à imaginer.
Nous ne nous lassons pas d'observer ces oiseaux. Ceux-ci étaient patiemment entrain d'attendre un cormoran parti plonger pour tenter de lui voler le fruit de sa pêche.
L'avantage d'avoir le Golf du Mexique à l'ouest c'est que nous pouvons nous gaver de couchers de soleil.
Vous reprendrez bien un peu de cartilage de requin? C'est excellent pour ce que vous avez...
A Champoton nous faisons réparer les filles : Margaux ne pouvait plus poser le pied parterre depuis le carambolage familial de la veille à vélo et c’est un chiropraticien enthousiaste et expéditif qui résout son problème en un tour de main et gratuitement ; Alice se plaignait depuis deux bonnes semaines d’avoir un peu mal à l’estomac et après passage chez le pédiatre et à la pharmacie nous attaquons un traitement anti-parasitaire. Un petit flagellé dont j'ai oublié le nom (mais qui dort au fond de mon smartphone) a colonisé son système digestif. Nous sommes une fois de plus épatés par l’efficacité du système de soin mexicain. On est pris en charge tout de suite, généralement dans l'heure, on n’a pas vraiment l’habitude de ça !!
Deux petites élèves studieuses.
Nous passons une nuit dans la petite ville de Seybaplaya qui n’a de glamour que le nom. Au large on aperçoit une plateforme pétrolière et un peu plus au nord il y a une cimenterie à l’origine de plusieurs pollutions au mazout de la mer qui, malgré les appels répétés des pêcheurs, n’ont pas fait réellement l’objet de mesures sérieuses de la part du gouvernement. A la tombée du jour nous allons nous installer sur un muret en bord de mer pour admirer le spectacle du coucher du soleil et le bal des pélicans. Mais mieux vaut ne pas trop baisser les yeux parce que la petite plage non loin de là a l’air d’être constituée d’une matière qui ressemble plus à une boue nauséabonde qu’à du sable (le peronnage sur la photo est enfoncé jusqu'aux genoux), et tout le bord de mer est converti en véritable poubelle à ciel ouvert.
Il y a deux jours nous avons pris nos quartiers près du centre de Campeche. C’est la première fois que nous sommes dans un endroit véritablement touristique et ça fait bizarre. Il faut dire que pour ce que nous en avons vu pour l’instant, Campeche est effectivement une ville colorée fantastique à l’architecture coloniale. Nous allons en profiter !